La pratique fondamentale de nos communautés de marcheurs métropolitains, ce qui fait leur originalité et leur cohérence, est la capacité à proposer des itinéraires en milieu urbain et périurbain.
La création d’un itinéraire en milieu métropolitain obéit à quelques grands principes de composition, mais aussi à des règles pratiques. On peut même considérer la création d’itinéraire comme un des beaux-arts.
La production d’un sentier à l’échelle d’une métropole est une grande affaire, qui demande en générale plusieurs années, et la compétence de plusieurs personnes. Néanmoins, chacun peut commencer à tracer dans sa métropole des itinéraires et commencer à les tester.

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En marchant, en traçant, en repérant, vous avez emmené des marcheurs avec vous, vous avez rencontré des habitants. Vous avez raconté vos marches à vos proches. Vous avez discuté avec le responsable des archives publiques ou la Maison de l’architecture ou des porteurs de projet en agriculture urbaine... Ça y est, vous n’êtes déjà plus seul dans votre projet.

Les conditions sont réunies pour que puisse émerger une première « communauté locale d’apprentissage ».
Ce n’est que le début. Prenez soin de cette communauté... Créez des rituels. N’allez pas trop vite. Naissance et vie d’une communauté locale d’apprentissage.

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Une métropole, ce sont des liens – qui se nouent dans des histoires. Toutes ces histoires, c’est la matière foisonnante dont est faite la ville.

Or, la plupart des récits dont nous disposons (récits pour touristes, pour administrés, pour les médias...) sont des récits tronqués, lacunaires, souvent focalisés sur des clichés, qui n’apprennent rien.
Il s’agit maintenant de collecter des récits, de construire des arches narratives qui permettent de mieux comprendre le territoire métropolitain. Grandes histoires oubliées, récits populaires, récits d’infrastructures, dessous des cartes, histoires ordinaires... Le récit qu’on établit depuis un sentier métropolitain est toujours, par son échelle et sa méthode, un contre- récit.

Découvrir, assembler, produire des récits : c’est là le cœur de notre Académie. À la fois parce que ces récits documentent la réalité, constituent des techniques d’apprentissage et ouvrent des pistes d’avenir.

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Tout le monde n’a pas un tempérament de guide. Mais parmi les marcheurs, certains révèlent un goût, une capacité d’entraîner les autres, notamment grâce à leurs compétences cartographiques et/ou leur capacité à raconter un territoire. Les compétences cartographiques consistent à savoir créer un itinéraire, aussi bien qu’à se repérer in situ sur la carte. La capacité à mettre en récit peut résider soit dans une forme d’éloquence, soit dans une capacité à orchestrer une polyphonie, à susciter, écouter, distribuer la parole des co-marcheurs.

Les marcheurs attendent en général du guide qu’il soit à la fois rassurant (dans la qualité du guidage et le respect des horaires) et attrayant (dans la façon intéressante et/ou drôle et/ou attentive) qu’il a de restituer la vivacité des formes que l’on traverse et que l’on voit.

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Un sentier a vocation à se dessiner (1), se parcourir (2), à se raconter (3), se partager (4) et s’officialiser (5).
Dans les 4 leçons précédentes, nous avons en réalité commencé à aborder ici et là des questions de production. Allons maintenant plus loin. Comment produire l’ensemble des 4 étapes précédentes (tracé, communauté, récit, guide) de façon organique, intégrée et cohérente, en associant un certain nombre de partenaires ?

Les compétences que vous aurez besoin de rassembler sont cartographiques, partenariales, éditoriales, de conduite de projet, de pilotage administratif et financier…

Cette leçon s’adresse à des individus, des collectifs ou des institutions ayant déjà des compétences en production (dans les domaines de la culture, ou de l’aménagement…) ou souhaitant en acquérir.

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